L’année 2023 et celles précédentes nous avions opté pour la semence.
Nous avions voulu semer le courage. Celui de dire la vérité en toutes circonstances malgré les menaces et les tentatives d’intimidation.
Faire comprendre aux nouvelles générations que le courage est la marque des grands hommes. Manquer de courage est la pire des supplices.
Il exaspère un sentiment d’impuissance et de peur que rien ne doit encourager. Cela désoriente et déshumanise !
Nous avions semé la constance et la cohérence en étant à cheval sur les principes et en mettant en exergue les valeurs qui doivent guider nos pas en toutes circonstances. Une Nation sans valeurs ni éthiques n’ira nulle part. Nous avions souhaité que nos enfants ne se laissent pas emporter par une certaine tendance qui tolère et à la limite exulte le mensonge, la roublardise, la trahison…
Nous avions semé la liberté.
Celle de défendre notre point de vue en toutes circonstances, de réclamer notre différence, de revendiquer la pluralité démocratique au bénéfice de tous, de réfléchir avant de s’engager, d’avoir le droit d’aller à gauche quand le clignotant d’en face signale à droite…
La liberté est le moteur de l’être humain. Un homme qui ne profite pas de sa liberté choisit l’esclavage.
Nous avions semé le patriotisme. Celui qui consiste à mettre notre pays, le Sénégal au-desssus de nos personnes et au-dessus de nos proches. Celui qui consiste à préserver la paix et la concorde. Celui qui consiste à épargner de nos excès, une forte majorité de sénégalais qui ne font pas de la politique et qui ont le droit d’exister en dehors de nos orientations propres.
Nous aurions pu profiter des récoltes déjà existantes : Rejoindre un pouvoir exaltant ou d’aller aveuglément dans le sens d’une forme d’opposition particulièrement ovationnée.
Notre option a été de semer dans la tempête d’une dualité politique qui n’a apporté, in fine à notre pays, que divisions et rancœurs.
Divisions face aux injustices et aux excès, rancœurs face aux pertes en vies humaines, aux blessés et aux emprisonnements.
Nous avions choisi le Sénégal en identifiant et condamnant le mal quand il apparaît et en approuvant le bien quand il se signale.
Semer requiert de la patience et de l’endurance. Nous avions semé dans de la tempête tout en sachant que le spectacle de la descente de la pluie et le vacarme tout autour prendraient le dessus sur tout.
Mais une tempête finit toujours par s’arrêter.
Que 2024 soit pour chaque sénégalaise, chaque sénégalais et pour les étrangers qui vivent parmi nous, une année de paix, de santé et de prospérité.
Thierno Bocoum
Président AGIR
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