Un jour, un conseiller spécial de l’actuel président de la République, son excellence Bassirou Diomaye Faye est venu écrire dans les commentaires d’un de mes posts pour m’accuser de plagiat.
D’après lui, j’aurais plagié l’ancien Président de la République Maître Abdoulaye Wade qui aurait prononcé dans un discours, lors d’une campagne électorale en 1993, la partie que j’avais réservée au premier paragraphe de mon propre texte.
Sans aucune autre précision, l’accusateur qui ne donne ni date précise ni lieu encore moins un lien hypertexte ou une source probatoire a bénéficié d’un élan de solidarité rarement noté sous mes posts Facebook.
Son commentaire avait presque atteint le millier de « j’aime ».
Ils étaient venus nombreux appuyer un injuste accusateur alors que l’évidence de la fausseté des accusations coulait de source.
Bien souvent, des followers m’écrivent pour me dire qu’ils me retrouvent maintenant en faisant référence à une publication qu’ils apprécient tout comme ils me déclarent ne plus me reconnaître sur des publications qu’ils n’apprécient pas.
J’ai appris que de plus en plus beaucoup d’entre-nous cherchent à se consoler à travers ce qu’ils voient et ce qu’ils entendent ou encore ce qu’ils répètent eux-mêmes à force d’entendre répéter.
Ils s’éloignent de la quête de la vérité et de la justice.
Ils font la chasse aux paroles apaisantes et des images réconfortantes.
Ils se fixent des œillères pour ne pas voir ce qui pourrait déstabiliser une zone de confort aménagée par une communauté de pensée.
Ne pas être capable d’écouter l’autre rien que pour ne pas souffrir de l’entendre ressort d’un handicap psychologique qui nous éloigne de la vérité et de l’objectivité. Cela nous automatise en nous faisant répéter à force d’entendre répéter la même chanson, sans aller plus loin, sans bénéficier des performances de nos aptitudes de pensée et nos logiques de raisonnement.
Par contre, avoir l’habitude d’écouter l’autre, d’entendre ses reproches et critiques, raisonner, débattre en profondeur sur les questions évoquées nous procure une tranquillité d’esprit et un cœur apaisé.
Le sourire est facile quand on n’a pas peur des idées de l’autre et qu’on est assez outillé pour défendre les siennes.
Injurier, menacer, attaquer vertement face à des idées est bien un signe de faiblesse.
En faire une arme de dissuasion est bien une mauvaise idée.
Le fort sait détecter ces signes. Il en rigole et s’amuse parfois à appuyer là où ça fait mal.
Nagnou nék aye niit
Bon week-end à tous